Cinéma – Wallay, la pépite du Burkina à voir absolument
Sorti mercredi dernier (28 juin) en France, Wallay ("Je te jure" en arabe), du réalisateur suisse-burkinabé Berni Goldblat, doit être absolument vu. Un film d'une extrême finesse, qui parlera d'abord à tous les "issus de l'immigration". Mais pas seulement. Wallay est une histoire universelle.
Ady, un ado un peu difficile, jeune métis franco-burkinabé, habitant d'un quartier populaire de la banlieue lyonnaise est envoyé par son père qui l'élève seul, soucieux de le voir grandir et mûrir un peu, à Gaoua, une petit bourg du Burkina Faso. Ady y rencontre pour la première fois sa famille, dont son oncle, un personnage autoritaire, qui entend bien faire rentrer son neveu dans le rang.
Sans misérabilisme et avec l’affection qu’il a manifestement pour le Burkina, Berni Goldblat nous fait découvrir par les yeux d’Ady tout un pays, toute une culture, un mode de vie sain, fait d'humanité et de solidarité. A l'opposé du monde où vit le "jeune immigré français" où parfois les valeurs humaines se perdent.
Avec Wallay, on suit avec joie le parcours initiatique d'Ady. Au fil du temps, il va considérer la vie sous un tout autre jour. Un voyage sur la terre de ses ancêtres qui l'emmènera tout doucement vers la paix.
Nadir Dendoune