Lancement du projet Potentiels, pour plus de diversité en entreprise

 Lancement du projet Potentiels, pour plus de diversité en entreprise

Saïd Hammouche


« Et si on réinventait le recrutement ensemble ? ». C’est le thème du petit-déjeuner et l’intitulé de la question que vont se poser le 11 juillet les organisateurs de ce rendez-vous : la Fondation Mozaïk, le think tank Le Club XXIe siècle et l’entreprise Accenture.


Ils souhaitent tester conjointement « une expérimentation inédite qui vise à bouleverser le monde du recrutement ». La Fondation Mozaïk, le Club XXIe siècle et Accenture, ces « trois acteurs incontournables de l’égalité des chances » lancent le projet « Potentiels », qu’ils présentent comme le « premier dispositif de recrutement sur la base du potentiel ».


Dispositifs innovants


Le constat est commun : « la diversité des profils est un levier de performance indispensable à toute organisation moderne ». Partant de cela, ces trois structures comptent proposer aux entreprises des « dispositifs innovants et efficaces » pour recruter : exploration et valorisation du potentiel de chacun au-delà du CV, changement de regard sur les talents issus de la diversité, utilisation de méthodes et outils garantissant la diversité, la richesse et donc la performance


Haïba Ouassi, le président du Club XXIe siècle, devrait prendre la parole. Ainsi que Saïd Hammouche, le président de la Fondation Mozaïk, et enfin, Khalid Lahraoui, directeur du capital humain, des diversités et de l’engagement citoyen d’Accenture France Benelux.


Dans les quartiers, taux de chômage des jeunes à 38 %


La Fondation Mozaïk travaille depuis de nombreuses années sur les questions de recrutement de la diversité. Au départ, un simple cabinet de recrutement qui affichait déjà sa spécificité : il recrutait des candidats pour faire la promotion de la diversité.


A l'initiative du projet, Saïd Hammouche, qui en est le fondateur et l’actuel directeur général. Celui qui a grandi à Bondy, en Seine-Saint-Denis, est parti d'un constat simple : dans les quartiers populaires, le taux de chômage des jeunes est de 38 % contre 22 % ailleurs. Autre chiffre : à diplômé égal, la candidature des jeunes de quartier sont rejetées près de 4 fois sur 5. Dernier chiffre : selon une étude de l’Institut Montaigne, en France, à profils similaires, « Mohammed » a 4 fois moins de chance d’être recruté que « Michel ».


Chloé Juhel