Le sort du Montpellier Méditerranée Futsal (MMF), relégué en D2, fixé le 9 août

 Le sort du Montpellier Méditerranée Futsal (MMF), relégué en D2, fixé le 9 août

Montpellier Méditerranée Futsal (MMF). Photo : DR


Le 9 août prochain, le Montpellier Méditerranée Futsal (MMF) sera définitivement fixé sur son sort. "La décision de la fédération nous a déjà fait perdre quatre de nos joueurs", regrette Hamza Aarab, le président du MMF. 


Alertée par deux autres clubs de D1, la fédération française de football (FFF) a décidé le 2 mai dernier de rétrograder en deuxième division le MMF, parce qu'elle lui reproche d'avoir recruté trois joueurs portugais sans avoir au préalable demander, comme l'exige le règlement, un certificat international de transfert (CIT).


"Il n'y a que des bénévoles dans notre club, nous faisons ce que nous pouvons", s'excuse Hamza, ajoutant que cette "erreur administrative ne change rien au statut des joueurs". "Nous n'avions aucun intérêt à agir frauduleusement", explique-t-il. 


Effectivement, deux de ces joueurs ne jouaient plus depuis trois et cinq ans, le troisième était licencié d'un club portugais qui a cessé son activité au début de la saison écoulée, comme l'a souligné la commission d'appel.


Peu importent les explications : la F.F.F reste sur ses positions et choisit de sanctionner lourdement ce club de quartier né il y a 20 ans (1998) au Petit Bard et qui avait atteint l'élite du football en salle cette année, finissant même à la troisième place du championnat.


En plus de la rétrogradation en D2, la fédération a procédé à l'annulation des licences des trois joueurs portugais. Elle a également ordonné la suspension du président du club, pendant un an avec six mois de sursis.


Pour la FFF, "en faisant évoluer des joueurs titulaires d'une licence irrégulière lors de 13 des 20 matchs du Championnat, le MMF a rompu l'équité sportive et faussé le Championnat".


Entre temps, le club a saisi le Comité Olympique français  (CNOSF). En procédure de conciliation, le 29 juin 2017, le CNOSF a donné en partie raison à la F.F.F, retenant "la responsabilité disciplinaire du club". Néanmoins, elle a jugé la décision de rétrograder le M.M.F "excessive au regard de la gravité de la faute et de ses conséquences". Le C.N.O.S.F a proposé à la place un retrait de 12 points qui aurait permis au MMF de rester en D1. La F.F.F a refusé.  


En dernier recours, le club du Petit Bard a saisi le Tribunal administratif du sport (TAS). C'est lui qui tranchera définitivement sur son avenir le 9 août. "On a envie d'y croire jusqu'au bout surtout quand on se rappelle tous les sacrifices au sein du club pour en arriver là où il est aujourd’hui", conclut Hamza Aarab.


Nadir Dendoune