Exposition « Au détour d’une rue » : Tayeb Lamine dépasse « le stade du visible »

 Exposition « Au détour d’une rue » : Tayeb Lamine dépasse « le stade du visible »

Exposition « Au détour d’une rue »


Quand les villes valorisent leurs artistes. A Bagnolet (93), le Château de l'étang accueille, jusqu'au 22 septembre, l'exposition « Au détour d'une rue » de l'artiste Tayeb Lamine. D'Alger à Bagnolet, ce dernier s'adonne à sa passion, la peinture, en immortalisant des sites, des rues, des détails dont regorgent les rues parisiennes et bagnoletaises. 


Artiste local


« Tous les ans, nous faisons des ouvertures d'ateliers d'artistes. Il y a participé et nous nous


sommes donc rencontrés en 2015. J'ai aimé ce qu'il faisait je l'ai invité à exposer ici » raconte simplement M. Tavernier, responsable du Château de l'étang. Ce lieu municipal, qui est également une maison des arts et du patrimoine, se donne pour mission, notamment, de valoriser les artistes locaux.


Inspiration


Natif d'Alger, Tayeb Lamine est aujourd'hui enseignant en arts appliqués en Ile-de-France. Pour ses œuvres personnelles, l'artiste a puisé dans son mal du pays : « Quand j'ai eu mon diplôme des beaux-arts d'Alger, je suis venu étudier en France. L'Algérie me manquait et j'ai commencé par peindre la Kasbah (…) Cette cité où une terrasse rejoint une autre terrasse… Ce qui fait que tout le monde est lié par cette cité, il y a une vraie convivialité ».


Dépasser le visible


Depuis, Tayeb Lamine continue de peindre des sites, des rues, à Paris ou Bagnolet. Ce diplômé des beaux-arts de Paris, ne perd pas une occasion d'emmener ses élèves sur les sites historiques de la capitale. A ses heures perdues, il y retourne, mais cette fois pour son propre plaisir, pour exprimer ce qu'il capte de cette ville : « C'est pas ma vision, j'ai dépassé le stade du visible, c'est plutôt la représentation de ce que je vois (…) Et demain, s'il y a un changement, il restera une trace du passé ».


Après plusieurs expositions collectives, ce passionné du travail des impressionnistes expose enfin tout seul. Et c'est avec autodérision que Tayeb Lamine évoque sa passion de la peinture et son coup de crayon : « Je m'appelle Lamine, j'étais peut-être prédestiné… ».


CH. Célinain


Exposition « Au détour d'une rue », de Tayeb Lamine. Jusqu'au 22 septembre, au Château de l'étang (Bagnolet).