JO à Saint-Denis : un comité de vigilance locale veille au grain

 JO à Saint-Denis : un comité de vigilance locale veille au grain

Chantier du village olympique de Saint-Denis prévu pour accueillir Jeux olympiques de 2024. AFP


Il dénonce la folie des grandeurs que va engendrer l’organisation des JO à Paris en 2024. Et surtout, le « Comité de Vigilance JO 2024 à Saint-Denis » promet de veiller à ce que les habitants ne soient pas exclus de ce qu’il associe finalement à une fausse bonne nouvelle.


C’est fait, depuis hier et sans surprise, Paris a été officiellement désignée ville hôte des Jeux olympiques de 2024. Ce choix historique aura des répercussions dans tout le pays dans les sept années à venir. Mais des répercussions qui ne seront pas nécessairement positives pour tout le monde. C’est ce que craint en tout cas un comité de vigilance local qui s’est monté à Saint-Denis, ville principalement concernée.


Mot à dire


En effet, « en réalité, c’est Saint-Denis qui va connaître les plus grandes transformations et qui accueillera le village olympique et le centre aquatique (seule infrastructure qui reste à construire) », rappelle le « Comité de Vigilance JO 2024 à Saint-Denis », « Nous, Dionysien.ne.s ne nous résignons pas pour autant à ce que les Jeux Olympiques s’organisent sans que nous ayons notre mot à dire ».  Ces citoyens vont suivre de très près les questions portant sur les héritages des infrastructures sportives, l’évolution des quartiers de Saint-Denis, les nuisances de construction, les risques de spéculation ou encore la reconversion du village olympique.


Précaires relogés


« Les engagements pris doivent être respectés », martèle le comité de vigilance, souhaitant même « aller au-delà » et en profiter pour « demander à ce que », par exemple, « le nœud autoroutier de la Porte de Paris et du carrefour Lamaze, un des endroits les plus pollués de France, soit réaménagé », mais également « que les plus précaires soient relogés sans attendre que la spéculation immobilière n’accélère les expulsions », et enfin « que des investissements soient réalisés dès maintenant pour l’enseignement de la natation aux enfants de Saint-Denis et en faveur des associations sportives qui promeuvent au quotidien le sport amateur que les Jeux Olympiques sont censés célébrer ».


Chloé Juhel