L’US Air Force procède à six frappes en Libye
Au moins 17 combattants du groupe Etat islamique auraient été tués dans une série de six raids aériens menés par l'aviation américaine contre un camp d’entraînement présumé dans le désert de Libye, a annoncé l’US Army dimanche soir 24 septembre. Une escalade qui laisse penser que l’administration Trump considère désormais le territoire libyen comme le nouveau fief de l’EI.
Il s'agit des premières opérations aériennes de l'US Army en Libye depuis l'investiture de Donald Trump, mais aussi les premières frappes d’envergure de l’US Air Force depuis le raid de février 2016 à Sabratha dont le bilan avait été de pas moins de 45 combattants de l’EI tués, de nationalité tunisienne pour la plupart.
Les frappes annoncées hier soir ont en réalité été menées dans la nuit de vendredi à samedi contre un camp situé à 240 km au sud-est de Syrte, ville qui fut pendant quelques mois un fief de l'organisation djihadiste dans le pays.
Ce camp était utilisé par les djihadistes pour « infiltrer et exfiltrer des combattants, préparer des attentats et entreposer des armes », précise le communiqué de l'armée américaine qui se base sur des observations satellite.
« L'EI et Al Qaïda ont profité des régions sans gouvernement en Libye pour établir des sanctuaires afin de préparer, d'imaginer et de diriger leurs attaques terroristes », ajoute la même source.
Le dernier raid aérien américain connu en Libye avait été mené le 19 janvier 2017, à la veille de l'arrivée de Trump à la Maison blanche lorsque 80 djihadistes, « dont certains préparaient probablement des attentats en Europe », avaient été tués près de Syrte.
Selon le journal italien la Stampa citant des sources militaires de la coalition, la Libye compterait plus d’une centaine de sites affiliés à l’Etat islamique.
S.S