Attentat de la mosquée de Québec : ce n’est pas du terrorisme pour la justice
Il a abattu six musulmans dans la grande mosquée de Québec, au Canada. Douze chefs d’accusation ont été retenus contre lui. Et pourtant, Alexandre Bissonnette ne sera pas accusé de terrorisme.
C’était le 29 janvier dernier. Cet étudiant de 27 ans entre, une cagoule sur la tête, dans l’enceinte du Centre culturel islamique de Sainte-Foy, un quartier résidentiel de Québec, et tire sur tous les musulmans présents. Une fusillade qui fera six morts et huit blessés. C’est l’homme lui-même qui aurait ensuite appelé les urgences.
Attentat mais pas terroriste
Alexandre Bissonnette fait désormais face à douze chefs d’accusation : six de meurtre au premier degré, six de tentative de meurtre à l’égard des 35 personnes présentes dans la grande mosquée de Québec, qui ont bien évidemment été touchées psychologiquement par cet attentat. De terrorisme, en tout cas, il ne sera pas question lors de ce procès puisqu’aucun chef d’accusation de cette nature n’a finalement été retenu par la justice canadienne. Le vice-président du Centre culturel islamique de Québec le déplore : « il visait clairement une communauté, des musulmans en prière», a-t-il déclaré à la presse canadienne.
Procès au printemps
On ne connaît pas encore la date du procès. Elle devrait être déterminée avant la fin de l’année 2017, pour une tenue possible au printemps prochain. D’ici là, le 27 octobre, Alexandre Bissonnette sera convoqué pour une audience, appelée une « conférence préparatoire » en vue de la tenue de son procès.
Chloé Juhel