Nabil Koskossi gagne son procès en diffamation contre François Pupponi, l’ancien maire de Sarcelles
Deux ans à attendre. Et le soulagement et la fierté à l'issue du verdict. La 17 ème chambre correctionnelle de Paris a reconnu, ce mardi après-midi, le député François Pupponi, "coupable de diffamation publique envers un particulier". En 2015, Nabil Koskossi avait porté plainte contre l'ancien maire socialiste de Sarcelles.
Lors du procès qui avait eu lieu le 26 septembre dernier, le procureur avait demandé à ce que M. Pupponi, absent des débats, soit condamné. "Ce mardi en arrivant au tribunal, j'étais assez confiant même si rien n'est jamais gagné d'avance", a avoué Nabil Koskossi à l'issue du verdict. "Je suis surtout heureux d'avoir pu laver mon honneur. Je l'ai fait pour moi mais aussi pour toute ma famille ", a-t-il continué.
Ce mardi 24 octobre, François Pupponi a été condamné à verser 3 000 € de dommages et intérêts à Nabil Koskossi.
Mi-juillet 2014, en pleine agression israélienne sur Gaza, Nabil Koskossi dépose en préfecture, au nom de son collectif "Garges-Sarcelles" dont il est le porte-parole, une demande d’autorisation à manifester.
Interdit par le préfet, un rassemblement a tout de même lieu le 20 juillet. Il vire à l’émeute. Le 31 juillet 2015, la mairie dépose plainte pour "destruction et dégradation de biens privés ou menace" contre le collectif de Garges-Sarcelles. Une plainte qui sera classée sans suite.
Un an plus tard, sur son profil Facebook, en réaction à un article du « Monde » où Nabil Koskossi est interviewé, François Pupponi écrit qu'il a mis en garde la journaliste "sur la nécessité de ne pas donner la parole à de tels individus qui bafouent les lois de la République et ses principes".
C’est notamment pour ces propos que l’ancien maire a été condamné, comme l'affirme nos collègues du Parisien. Pas de condamnation, en revanche, mais une relaxe concernant les propos tenus dans "Le Parisien" en réaction au classement de sa plainte.
"Je suis sidéré de ce classement sans suite et que cette personne, proche de certains réseaux, puisse être dégagée de toutes responsabilités", avait alors déclaré le maire de Sarcelles.
François Pupponi a dix jours pour faire appel.
Nadir Dendoune