L’ONU veut inscrire sur une liste noire 190 entreprises actives en Palestine occupée
Plusieurs organisations appellent à élargir le boycott aux partenaires arabes d’Israël, tels que les Emirats arabes unis.Le mouvement BDS
Certaines des plus grandes entreprises au monde pourraient figurer sur la liste noire des Nations-Unies en raison de leurs activités dans les territoires considérés comme occupés par le droit international. C’est ce qu’a indiqué le haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zeid Ra'ad Al Hussein.
La menace pèse sur près de 200 entreprises, dont une majorité d’entreprises israéliennes, mais aussi une soixantaine de multinationales, telles que Hewlett Packard, Motorola et Caterpillar. Sont concernées toutes celles qui ont des activités en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et dans la vallée du Jourdain, zones occupées en vertu du droit international.
Cette initiative, lancée l’an dernier, est l’une des premières mesures concrètes prises par l’ONU contre les entreprises qui tirent profit de l’occupation illégale menée par Israël. Des officiels israéliens et les entreprises concernées ont confirmé avoir reçu un courrier du haut commissaire en ce sens. Ils s’activent, avec le soutien de l’administration Trump, à empêcher la publication de la liste noire.
Les autorités israéliennes y voient une action du type BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions). Ce mouvement, qui monte en puissance ces dernières années, commence à se faire peser sur l’économie, au point d’inquiéter sérieusement les hauts responsables israéliens, selon le journal israélien Haaretz.
« Certaines entreprises ne font tout simplement pas la distinction entre Israël et les colonies et mettent donc fin à toutes leurs opérations », a déclaré le haut responsable israélien à Haaretz. « Les entreprises étrangères n’investiront pas dans quelque chose qui pue des problèmes politiques. Cela pourrait faire boule de neige », a-t-il ajouté
Rached Cherif
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