« Visions d’exil », un festival pluridisciplinaire d’artistes exilés

 « Visions d’exil », un festival pluridisciplinaire d’artistes exilés

Musée national de l’histoire de l’immigration.


Ils sont originaires de Syrie, d’Afghanistan, d’Iran, de Palestine, du Soudan, de Côte d’Ivoire, du Mali, du Tchad, de Gambie ou d’Azerbaïdjan… Le festival « Visions d’exil » expose des artistes venus de loin, du 10 au 18 novembre, au Musée national de l’histoire de l’immigration.


C’est une « nécessité vitale qui aujourd’hui pousse des millions de personnes à quitter leur pays pour rejoindre une zone de liberté, une zone d’« humanité », le même espoir qui dirige des millions de pas », expliquent Judith Depaule et Ariel Cypel, les fondateurs de l’Atelier des artistes en exil, qui co-organise ce festival. « Art et exil entretiennent une relation très ancienne », rappellent-ils, « les artistes opèrent des déplacements. Par nature en exil, ils se déplacent et déplacent notre vision ».


Poésie, hip-hop et cinéma


Lors de cette semaine, les spectateurs auront l’opportunité de découvrir la poésie visuelle de Babi Badalov, un artiste venu d’Aïzerbadjan, avec sa performance intitulée « Réfugiés politiques, refugiés poétiques ». Mais également de venir écouter le DJ set de Missy Ness, franco-tunisienne qui se saisira des platines pour un cocktail de musiques urbaines du Maghreb et du Moyen-Orient. Ou encore de venir voir « 194, nous, enfants du camp » de Samer Salameh, un film qui suit l’histoire du camp palestinien de Yarmouk en Syrie à partir de 2011, à travers les yeux et les expériences d’un groupe de jeunes résidents du camp. La projection sera d’ailleurs suivie d’une rencontre avec le réalisateur.


Continuer leur pratique artistique


L’Atelier des artistes en exila pour mission d’identifier et d’accompagner les artistes en exil de toutes origines, tous champs disciplinaires confondus, dans leur restructuration et de les mettre en relation avec le réseau professionnel. En bref, cette structure propose de les aider, une fois arrivés en France, à continuer leur pratique artistique. 


Chloé Juhel


Plus d’infos sur www.visionsexil.aa-e.org