Trois chancelleries européennes confiantes quant au retrait de la Tunisie de la liste des pays « non-coopératifs »
Le blacklistng de la Tunisie par les autorités financières de l’Union Européenne continue de dominer l’actualité diplomatique du pays. Le 12 décembre, les ambassadeurs de Belgique, d’Italie et d’Allemagne en Tunisie se sont déclarés en chœur « confiants quant au retrait de la Tunisie à partir du 23 janvier 2018 de la liste des pays non-coopératifs au plan fiscal publiée par les services de l’UE », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié hier soir mardi.
Ainsi après avoir été reçus tour à tour par le nouveau secrétaire d’Etat chargé de la Diplomatie économique, Hatem Ferjani, les ambassadeurs des trois grands pays de l’Union ont chacun déclaré que ce classement n’aurait pas de retombées négatives sur la coopération financière entre la Tunisie et l’UE. Après un soutien à demi-mot de Paris mardi, celui de Bruxelles, Rome et Berlin vient consolider les efforts de lobbying sur le tard des autorités tunisiennes.
Sur le qui-vive depuis cette décision européenne qui aurait pu lui coûter son poste, le secrétaire d’Etat tunisien a réaffirmé « le souci du ministère des Affaires étrangères de poursuivre la coordination entre les autorités tunisiennes spécialisées et le groupe européen de “code de conduites” pour atteindre cet objectif et éviter les répercussions néfastes de cette décision sur l’image de la Tunisie en tant que destination cruciale pour la bonne santé des investissements.
L’UE avait pour rappel inscrit dès le 6 décembre dernier la Tunisie dans la liste noire de 17 pays hors de l’Union classés comme paradis fiscaux, adoptée par 28 ministres européens des Finances, à la suite d’une réunion tenue le 5 décembre à Bruxelles, provocant « la surprise et le mécontentement » de la Tunisie de voir son nom inscrit par les services de l’UE dans la liste des pays non-coopératifs au plan fiscal, la veille de l’adoption d’une loi de finances déjà très contestée. La Tunisie avait protesté en arguant que « ce classement ne reflète en aucune façon les efforts que le pays mène pour se conformer aux exigences de transparence fiscale, dont l’adhésion en tant que partenaire au cadre global des mesures de limitation de l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices (BEPS) ».
S.S
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