Blocage des prisons : les discussions avec le gouvernement continuent

 Blocage des prisons : les discussions avec le gouvernement continuent

La ministre de la Justice


Le blocage des prisons continue. Depuis le 15 janvier, le personnel de l'administration pénitentiaire est en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail. Les entrevues avec Nicole Belloubet, ministre de la Justice, continuent cet après-midi pour trouver une porte de sortie à ce mouvement qui semble ne pas s’essouffler.


Premier refus


Les négociations s'avèrent plus compliquées que prévu. Un premier document définissant certaines modalités sur l'aspect sécuritaire a essuyé un premier refus selon Stéphane Barraut, secrétaire général de l'UFAP-UNSA : « les personnels ont rejeté en bloc le document disant que ça n'allait pas assez loin ». La réunion de cet après-midi (23 janvier), avec la ministre de la Justice, aura pour but de redéfinir des propositions sur l'aspect sécuritaire et répondre également aux demandes sur l'indemnisation des surveillants de prison.


Prime de risque


Pour le  secrétaire général de l'UFAP-UNSA, la fin du blocage passera par une avancée significative  de la part du gouvernement : « ce qui serait acceptable, c'est que la PSS, la prime de risque, soit revue. Dans le pénitentiaire nous sommes à 26%, la police à 28%. Donc les deux points de PSS en plus serait déjà un préalable (…) Ensuite l'ICP (indemnité de charge pénitentiaire), nous voulons arriver au moins à 1500 euros ».


Agressions


Ce mois de janvier ont déjà eu lieu plusieurs agressions sur des surveillants de prison, notamment ces derniers jours. Cependant, pour Stéphane Barraut, ceci n'a rien à voir avec le service minimum en place dans les établissements pendant les blocages, c'est une situation dénoncée depuis longtemps : « Nous n'avons pas des agressions tous les jours de cet ordre là. Mais c'est la loi des séries (…) C'est une situation de fragilité qui est une constante depuis maintenant de nombreuses années. Nous disions que ça n'allait plus (…) Les détenus radicalisés, on ne les gère plus. Les éléments les plus violents non plus ».


Prochaine étape, la réunion de ce mardi après-midi avec la ministre de la Justice.


CH. Célinain