Un chantier éducatif pour restaurer une synagogue au Maroc

 Un chantier éducatif pour restaurer une synagogue au Maroc

La présidente de l’association IMAD


Ce projet est porté par l’association IMAD et l’e2c95. Du 21 avril au 6 mai, 10 élèves de Sarcelles vont rénover une synagogue de Figuig, au Maroc.


Ils sont 10 élèves de l’école de la Deuxième Chance du site de Sarcelles (e2c95) à participer à ce chantier. « Nous souhaitons que ces jeunes apprennent des maîtres d’œuvre locaux une forme de compagnonnage pour reconstruire ce qui a disparu de l’héritage de l’histoire du patrimoine marocain », précise l’équipe encadrante.


Il s’agit de la restauration d’une ancienne synagogue, vestige d’une population juive séfarade ayant vécu sur la terre marocaine. Le site se trouve dans le quartier juif à Figuig, dans l’est du Maroc. Une fois rénové, le lieu deviendra un centre culturel et de rencontre.


Déclencher une envie 


« Nous souhaitons permettre à des jeunes en difficulté de rompre avec le quotidien pour se découvrir d’une manière différente », explique l’école de la Deuxième Chance du site de Sarcelles, « les jeunes qui partiront sont ceux qui sont les plus en difficulté, en panne dans leur projet. Car ce chantier est un levier pour déclencher une envie ».


Pour être sélectionnés, ces élèves ont dû rédiger une lettre de motivation. Et ils ont été nombreux à se porter candidats.


Aider les autres


« A l’e2c95, nous préférons aborder la lutte contre la radicalisation par l’action, par la culture et les échanges », détaille le communiqué.


En effet, la finalité de ce projet est de réaliser des échanges entre chaque pays pour promouvoir un esprit de paix et de fraternité entre les peuples. C’est d’ailleurs l’objet de l’association Imad à laquelle l’école de la Deuxième chance s’est associée pour la mise en place de ce projet.


Depuis l’assassinat de son fils Imad, une des 7 victimes de Mohamed Merah, le 11 mars 2012, Latifa Ibn Ziaten écume les écoles, les foyers, les centres pénitentiaires pour engager le dialogue avec celles et ceux qui seraient tentés de partir en Syrie. « Imad a laissé un vide, il faut que je le remplisse en aidant les autres », raconte-t-elle.


Chloé Juhel