Le Royaume rompt ses relations diplomatiques avec l’Iran
Cette décision est une réaction à une implication confirmée de l’Iran à travers le Hezbollah dans une alliance avec le “Polisario” contre la sécurité nationale et les intérêts supérieurs du Royaume.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita a indiqué, mardi 1 mai à Rabat, qu’il a reçu le chargé d’affaires de l’ambassade d’Iran à Rabat et lui a demandé de quitter le Royaume du Maroc “sans délai”.
M. Bourita a indiqué lors d’une rencontre à Rabat avec les représentants de la presse nationale et étrangère qu’il vient de rentrer de Téhéran où il a eu une rencontre avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Jawad Darif, et l'a informé de la décision du Royaume du Maroc de rompre ses relations diplomatiques avec la République islamique d’Iran.
Cette décision est une réaction à une implication confirmée de l’Iran à travers le Hezbollah dans une alliance avec le “Polisario” contre la sécurité nationale et les intérêts supérieurs du Royaume Maroc, a souligné le ministre. Le Maroc dispose de preuves irréfutables, des noms identifiés et des faits précis qui corroborent cette connivence entre le “Polisario” et le Hezbollah contre les intérêts supérieurs du Maroc, a noté le ministre.
M. Bourita a relevé que la collaboration entre le mouvement séparatiste du Polisario et le Hezbollah a gagné en ampleur et en visibilité à partir de mars 2017, notant qu’une relation entre les deux mouvements s’est construite bien avant, déjà en 2016, lorsqu’un “comité de soutien au peuple sahraoui” a été mis en place pour la première fois au Liban, à la faveur d’une bienveillante protection du Hezbollah.
“En 2016, il y a eu la visite de hauts dirigeants de Hezbollah dans les camps de Tindouf pour rencontrer des responsables militaires du Polisario”, a-t-il dit, ajoutant que “le point de basculement et l’élément le plus important qui a changé la nature de la relation entre le Polisario et le Hezbollah a été l’arrestation à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca, le 12 mars 2017, de Kacem Mohamed Tajeddine, un des grands financiers du Hezbollah qui agit en Afrique”. Ce dernier a été arrêté sur la base d’un mandat d’arrêt international émis par les Etats-Unis d’Amérique pour blanchiment d’argent et appartenance à une organisation terroriste.
A partir de ce moment là, le Hezbollah a menacé de vengeance et commencé à renforcer sa relation avec le Polisario contre le Maroc et des encadrants militaires ont été envoyés à Tindouf pour entraîner des éléments du Polisario sur la guérilla urbaine et pour former des commandos dans le but de mener des actions contre le Maroc a souligné le ministre.
Mohamed El Hamraoui