Montreuil : un dispositif d’aide aux personnes à la rue prolongé
A Montreuil, un centre d’hébergement d’urgence, prévu uniquement pour la période hivernale, prolonge son action. Un début de solution pour les démunis.
Accueil
Prévu pour la période estivale, un centre d'hébergement d'urgence de 80 places accueillant des femmes isolées et des familles avec enfants, a pu voir le jour grâce à un partenariat entre la Ville de Montreuil, l'association gestionnaire du lieu, La Main Tendue, ainsi que la Direction Régionale et Interdépartementale de l'Hébergement et du Logement (DRIHL), l'Union pour la Gestion des Établissements des Caisses d'Assurance Maladie d'Île-de-France (UGECAM IDF). Une initiative ayant permis d’accueillir 100 personnes, dont 57 enfants, cet hiver.
Accompagnement
Afin de permettre aux familles accueillies de continuer à être accompagnées, la Ville de Montreuil et les partenaires du dispositif ont décidé de prolonger la mise à disposition de places au sein de ce centre d'hébergement. Selon la ville de Montreuil, bénéficiant d’un accompagnement dans les diverses démarches administratives, « 20 personnes ont d'ores et déjà pu intégrer un parcours résidentiel (centre d'hébergement de stabilisation, retour au domicile, résidence sociale, dispositif Solibail, etc.) et 42 autres sont sur le point d'être orientées vers diverses solutions du même type ».
Efforts louables
Ces dernières années, les solutions d’hébergement manquaient cruellement à la ville de Montreuil. Ainsi, à l’été 2015, c’est une centaine de migrants originaires notamment du Mali, qui ont expulsés de divers campements et squats, faute de solutions pérennes. A l’été 2016, c’est tout un campement de Roms, installés depuis 2010, qui a été évacué du quartier de la Boissière. A l’époque, la ville de Montreuil ne tenait surtout pas à porter seule le poids du (non)relogement : « Nous sommes dans le même temps intervenus auprès de l’Etat pour que des solutions leur soient proposées (…) L’hébergement d’urgence et le logement sont des compétences qui relèvent de l’Etat ». De plus, la ville indiquait que toutes les solutions de relogement avaient été refusées par les Roms.
Aujourd’hui, avec le prolongement de l’ouverture du centre d’hébergement, Montreuil semble vouloir montrer sa volonté d’aide et d’accompagnement aux personnes à la rue, comme le furent les migrants maliens ou les Roms deux ans auparavant.
Charly Célinain