Sarcelles : La cour d’appel confirme la condamnation de François Pupponi pour diffamation
La cour d'appel de Paris a reconnu ce jeudi 14 juin en début d'après midi le député (PS) du Val-d'Oise, François Pupponi, "coupable de diffamation publique envers un particulier, commise les 7, 21 et 22 juillet 2015". Il a été condamné à verser 1500 euros de dommages et intérêts à Nabil Koskossi.
L'ancien maire de Sarcelles devra également payer les frais d'avocats (2000 euros) du plaignant.
Ce jugement en appel confirme celui rendu par le tribunal correctionnel de Paris qui avait condamné une première fois en octobre 2017 François Pupponi.
À l’énoncé du délibéré, Nabil Koskossi, 43 ans, était satisfait. "C'est un combat de quatre ans qui arrive à terme, quatre ans de bagarre, de procédures. Le pot de fer contre le pot de terre, la victoire d'un fils d'une femme de ménage contre un notable", a réagi ému celui qui dirige un centre socioculturel à Stains.
"Je suis heureux et fier d'avoir était au bout. Fier pour moi, mon honneur. J'espère que cette condamnation servira d'exemple et mettra fin à l'impunité de certains élus qui se croient tout permis", a encore déclaré Nabil Koskossi.
Le 20 juillet 2014, Nabil Koskossi souhaite organiser une manifestation à Sarcelles pour dénoncer les massacres de Gaza. La préfecture s'y oppose, le rassemblement a tout de même lieu et dégénère. Fin juillet, la mairie dépose plainte pour "destruction et dégradation de biens privés" contre le collectif de Garges-Sarcelles, dont Nabil Koskossi est à l'époque le porte-parole. En avril, la plainte est classée sans suite par le parquet de Pontoise.
L'affaire aurait pu en rester là, mais en 2015, le député s’en était de nouveau pris à Nabil Koskossi, après la parution d’un article du Monde le citant.
Sur Facebook, l’élu socialiste avait notamment indiqué avoir prévenu la journaliste "sur la nécessité de ne pas donner la parole à de tels individus qui bafouent les lois de la République et ses principes".
C’est notamment pour ces propos que le député du Val-d'Oise a été condamné.
Nadir Dendoune