Mobilisation 11 ans après la mort de Lamine Dieng

 Mobilisation 11 ans après la mort de Lamine Dieng

Marche silencieuse à la mémoire de Lamine Dieng


En 2007, ce jeune homme a trouvé la mort dans un fourgon de police dans le 20e arrondissement de Paris. Le collectif « Vies Volées » appelle à la mobilisation. 


Une mobilisation qui rassemble tous les ans, depuis 2007, un cortège d’une centaine de personnes. C’est le collectif « Vies Volées » qui est à l’initiative de ce rassemblement. Une femme notamment : Ramata Dieng.


Depuis le décès de son frère, elle est de tous les combats et de toutes les manifestations contre les bavures policières.


Pour ce 11e anniversaire, le programme sera plus chargé que les années précédentes. Il y a d’abord une projection du film « Dire à Lamine » qui est prévue à 11h, puis à 14h, une marche, et, en fin de journée, une prise de parole suivie d’un concert pour clôturer l’événement.


Non-lieu confirmé


« 11 ans de déni de justice ». Voilà ce que l’on peut lire sur les affiches placardées dans tout l’Est parisien depuis plusieurs semaines.


Lamine Dieng est mort « étouffé par la police », selon les termes employés par ses proches. Son calvaire a duré 30 minutes, au cours desquelles il a été maintenu face contre terre par 300 kg dans un fourgon de police. Ce qui correspond au poids total des policiers qui étaient agenouillés sur son dos.


Les conclusions définitives des expertises médicales sont sans appel : « asphyxie mécanique par suffocation, suffocation due à l’appui facial contre le sol avec pression du sommet de la tête ».


« Solidarité locale et civile »


Dans l’affaire Lamine Dieng, comme dans toutes les autres affaires de bavures policières, la famille n’a touché aucune aide pour les honoraires d'avocat, les frais de rapatriement du corps, la consignation de dépôt de plainte avec constitution de partie civile. « L’argent est venu de la solidarité locale et civile », raconte Ramata Dieng.


Pour ne plus que ces familles se sentent seules, Ramata et d’autres ont donc monté le collectif « Vies volées » en 2010. Il tente de rassembler les associations Vérité et Justice, constituées à chaque fois qu’une bavure policière a lieu.


Chloé Juhel