400 personnes à la rue à Toulouse malgré la condamnation de la préfecture
Environ 400 personnes dorment dans la rue depuis plusieurs mois, dont des enfants, des femmes enceintes et des handicapés selon des associations. Ce, malgré plusieurs condamnations de la préfecture de Haute-Garonne à les reloger en urgence.
Plusieurs requêtes en référé ont été déposées au tribunal administratif, qui a ordonné à l’État de mettre ces personnes en situation de vulnérabilité, victimes de violences physiques et parfois des agressions sexuelles. Jusqu’à la fin de la trêve hivernale en avril, elles étaient logées dans le dispositif d’urgence.
Mais, les décisions du tribunal administratif n’ont pas décidé la préfecture à intervenir pour résoudre le problème. Depuis le début du mois de juillet, « il n'y a eu aucune entrée sur le dispositif hôtelier et cela malgré des situations de vulnérabilité aigüe », indique le collectif d’associations qui vient en aide à ces migrants, dont la Cimade, Emmaus, Réseau Education Sans Frontière et la Ligue des droits de l’Homme et le Secours catholique.
Seule une famille a obtenu un logement après que son avocate a saisi en urgence la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). Cette dernière a demandé au gouvernement français de les reloger.
Rached Cherif
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