Deux motions de censure visent le gouvernement
Double motion de censure déposée aujourd’hui à l’Assemblée nationale. Le gouvernement d'Edouard Philippe doit faire face aux conséquences de l'affaire Benalla.
L’une a été déposée par la droite, l’autre par la gauche. Même si, de l’avis de tous, le gouvernement ne devrait pas avoir de mal à les faire rejeter, le scandale Benalla n’a pas fini d’avoir des répercussions…
A droite, c’est Christian Jacob, à gauche André Chassaigne, qui doivent successivement prendre la parole à 15h dans l’hémicycle.
Pour le chef de file des Républicains, « le gouvernement a failli » face à une « dérive monarchique » du président, à qui il demande de « s’adresser solennellement aux Français ».
Pour Jean-Luc Mélenchon, la motion permettra peut-être « au moins de rétablir l’ordre républicain ».
Mission impossible
Techniquement, la Constitution de 1958 prévoit la possibilité de renverser le gouvernement avec cette fameuse motion de censure. C’est l’article 49, alinéa 2, qui dispose que « l’Assemblée nationale met en cause la responsabilité du gouvernement par le vote d’une motion de censure ».
Mais pour cela, il faut bénéficier de la majorité au sein de l’Assemblée nationale, ce qui n’est ni le cas des Républicains, ni le cas de la gauche, par une fois réunie. Il faudrait rassembler 289 voix pour faire chuter le gouvernement, mission impossible donc.
Ce que l’on appelle désormais « l’affaire Benalla » fait référence aux faits qui sont reprochés à Alexandre Benalla, collaborateur d’Emmanuel Macron et auteur de violences sur deux manifestants, en marge du défilé du 1er-Mai, place de la Contrescarpe, dans le 5e arrondissement de Paris.
Chloé Juhel