Décès de trois pèlerins tunisiens dans les lieux saints

 Décès de trois pèlerins tunisiens dans les lieux saints


Un troisième pèlerin tunisien est décédé dans les lieux saints, des suites d’une attaque cardiaque, apprend-on aujourd’hui lundi 20 août. En dépit de l’absence de bousculade ou de mouvement de foule à ce jour, le bilan du pèlerinage est cette année précocement meurtrier pour le convoi tunisien.


On connait désormais l’identité du troisième défunt : originaire du gouvernorat de Sfax, la victime était le musicien et chef de service de musique à Radio Sfax, Mohamed Driss. A 72 ans, il a rendu l’âme à peine arrivé à Arafa, d’après son entourage familial.


Le ministère des Affaires étrangères s’est chargé d’annoncer le décès à leurs familles respectives de deux autres pèlerins tunisiens étaient décédés samedi et dimanche dans les lieux saints. Ils étaient quant à eux originaires des gouvernorats de Sidi Bouzid et de Nabeul.


Cette année, ce sont plus de deux millions de musulmans toutes nationalités confondues, d'après le ministère de l'Intérieur saoudien, à faire leur « hadj ».


Les autorités de tutelle se veulent rassurantes


Le ministère des affaires religieuses a affirmé que « les pèlerins tunisiens vont bien en dépit des dernières perturbations météorologiques enregistrées dans les lieux saints », a rassuré le ministère dans un communiqué rendu public hier dimanche, à propos des conditions difficiles qui règnent à la Mecque cette année, minimisées par l’encadrement médical de la délégation officielle qui rappelle que le pèlerinage reste « un exercice physique exigeant ».


Une forte tempête avec des précipitations abondantes s’est en effet abattue sur le campement des pèlerins au Mont sacré d’Arafat. L’orage a contraint les autorités locales à couper l’électricité, a indiqué la même source, tout en précisant que les conditions météo se sont améliorées.


En cette année 2018, le coût du pèlerinage pour un pèlerin tunisien dépasse allègrement les 12 mille dinars, en s’établissant à 12.478dt (11.710dt dinars auxquels il faut ajouter une taxe de 768dt), soit environ 4.000 euros, contre 9510 dinars en 2017. Une hausse qui s’explique notamment par la répercussion de l’augmentation de 15% des taxes saoudiennes. Une majoration qui a conduit cette année à de nombreux appels au boycott du pèlerinage, sur fond d’enlisement du conflit armé au Yémen.


Dans un registre plus insolite, l’édition de cette année est aussi marquée par les imprécations du prédicateur radical Mohamed Hentati, largement commentées sur les réseaux sociaux, où il appelle dieu à se venger des « méfaits de la Colibe » et de ses membres.