Le gouvernement rogne sur les prestations sociales
Edouard Philippe a dévoilé ses arbitrages en matière de prestations sociales, jusqu’en 2020. Les allocations familiales et les retraites vont baisser.
C’était prévisible, c’est maintenant confirmé. Dans une interview parue hier dans Le Journal du Dimanche, Edouard Philippe a annoncé une prévision de croissance de 1,7%, au lieu des 1,9% prévus. Une baisse notable qui aura de fortes conséquences sur les prestations sociales, a précisé le Premier ministre.
L'aide personnalisée au logement, les allocations familiales, les pensions de retraite sont les trois prestations concernées.
Hausse de 0,3% par an
Le chef du gouvernement a fait le choix de ne plus indexer ces prestations sur l’inflation, ce qui revient à un quasi gel de leur montant pendant les deux prochaines années.
En 2018, l’inflation s’élève à 1,6% selon l’Insee. Or l'aide personnalisée au logement, les allocations familiales, les pensions de retraite ne progresseront que de 0 ,3% par an, en 2019 et 2020. De quoi rogner clairement sur le pouvoir d’achat des foyers concernés.
Réponse d’Edouard Philippe : le gouvernement soutient le pouvoir d'achat des salariés. « Dès le 1er septembre 2019, les cotisations salariales sur les heures supplémentaires seront supprimées pour tous les salariés », précise le chef du gouvernement dans les colonnes du Journal du Dimanche, soit « en moyenne plus de 200 euros supplémentaires par an » pour « une personne payée au Smic ». Une mesure qui coûtera « 2 milliards » d'euros à l’Etat.
RSA, prime d'activité et minimum vieillesse
Par ailleurs, Edouard Philippe a annoncé que seraient augmenté le RSA, « conformément à la loi », mais également la prime d'activité, le minimum vieillesse, l'allocation pour les adultes handicapés, de façon « très significative ».