Prévention du choléra : les autorités en alerte maximale

 Prévention du choléra : les autorités en alerte maximale

Au moins une soixantaine de cas ont été enregistrés en Algérie où la dernière épidémie de choléra remonte à 1986


« Le ministère de la Santé prendra, à partir d’aujourd’hui mercredi, et en collaboration avec certains départements, toutes les dispositions nécessaires pour prévenir l’apparition de cas de choléra en Tunisie » affirme le ministre de la Santé, Imed Hammami, commentant les « rumeurs infondées » de propagation de la bactérie depuis l’Algérie.



 


Dans une déclaration aux médias en marge d’une séance de travail tenue au siège du ministère et consacrée au suivi du dossier du développement dans le gouvernorat de Tataouine, le ministre a réaffirmé qu’aucun cas de choléra n’a été jusqu’ici enregistré dans le pays. Ce qui vient démentir les rumeurs d’apparition de deux cas dans le gouvernorat de Kairouan cette semaine, rapportés notamment par les réseaux sociaux, au moment où le cap des deux millions de touristes Algériens a été franchi en cette fin de haute saison touristique en Tunisie.   


Le ministre, qui se veut rassurant à l'approche de la rentrée scolaire, a ajouté qu’il a été convenu suite à une cellule de crise et de suivi tenue avec le chef du gouvernement Youssef Chahed, de « coordonner les efforts avec les ministères de l’éducation, de l’agriculture et des affaires locales et de l’environnement en vue de prendre toutes les dispositions préventives pour lutter contre l’extension de cette épidémie à la Tunisie ».


Rapportant les propos de ses homologues des services de tutelle algériens (qui furent dans un premier temps dans le déni), Hammami a précisé que les cas de choléra enregistrés en Algérie seraient « isolés » et que la situation est « sous contrôle », même si l’opinion publique de part et d’autres des frontières reste très anxieuse à ce sujet qui alimente diverses spéculations, voire les théories du complot les plus fantaisistes quant à une induction criminelle de la bactérie, qui n'est pourtant pas à confondre avec un virus.


Le choléra se manifeste par des diarrhées gravissimes entraînant une déshydratation rapide, souvent mortelle en l’absence de traitement. Il se transmet en outre par voie digestive.


 


Des recommandations relevant du bon sens


Une personne au départ bien portante peut mourir du choléra en quelques heures, d’où l’importance de respecter les règles d’hygiène suivantes des autorités sanitaires :


– Avoir les mains toujours propres surtout avant de toucher aux aliments.

– Ne jamais s’essuyer les mains avec une serviette collective.

– Manger des aliments bien cuits, peler les fruits, ne jamais manger de fruits de mer, consommer uniquement du lait ou des produits laitiers issus des chaînes de production industrielles.

– Utiliser de l’eau livrée dans une bouteille encapsulée, bouillie ou javellisée et éviter enfin les glaçons.


En Algérie, où quatre régions sont touchées, l'hypothèse privilégiée actuellement est une contamination par des légumes ou des fruits mal lavés.


Le choléra est une maladie curable qui se soigne rapidement à condition d’agir en amont. Toute infection nécessite de réhydrater abondamment le malade en le faisant boire. Cela suffit dans plus de 80 % des cas, autrement une perfusion est nécessaire.