Parcoursup : dernière ligne droite pour les « sans facs »
Si pour de nombreux écoliers c’est la rentrée, certains bacheliers restent sans affectation. Pour aider ces derniers, plusieurs dispositifs ont été mis en place.
Dernière ligne droite
Cette année, la mise en place du nouveau système Parcoursup, permettant d’attribuer à chaque lycéen une affectation en université, a été laborieuse. Ainsi, fin juillet dernier, 149 690 lycéens en France se retrouvaient sans affectation.
En cette rentrée, la Commune libre de Tolbiac, très active lors des actions de blocages d’établissements pour que l’enseignement reste égalitaire et qu’il n’y ait pas de sélection à l’entrée des universités, invite « les bacheliers et bachelières sans facs » à venir à Tolbiac aujourd’hui (3 septembre), pour la pré-rentrée, afin de les recenser et de les aider.
Nombreuses initiatives
Plusieurs municipalités d’Ile-de-France se sont saisies du problème des bacheliers sans affectation. Ainsi, à Montreuil, l’association « Réussir sa rentrée » a assuré des permanences cet été pour aider les « sans affectation » à trouver des solutions. Et même si, ce renfort ne sera effectif qu’au mois d’août, les bacheliers montreuillois ne seront pas sans ressources puisque le point d’information jeunesse (PIJ), rouvrira ses portes à la rentrée :
« Au PIJ (Point information jeunesse) c'est aussi quelque chose que nous faisons au quotidien. Le PIJ est fermé cet été, donc l’association prend le relais en août. Mais dès la rentrée le PIJ reprend la main, pour orienter et informer les jeunes » assurait Bérénice Layet, chargée de communication des pratiques numériques à la direction jeunesse éducation populaire à Montreuil.
Les enseignants solidaires
A quelques jours de l’annonce des résultats du Bac (6 juillet), à l’initiative des professeurs de SES et de philosophie de l’Académie de Créteil, soutenus par leurs collègues des Académies de Paris et Versailles, un rassemblement était organisé devant le ministère de l’Education, pour le retrait de la loi Vidal-ORE, visant à réformer les études supérieures et la recherche, ainsi que l'abandon de sa plate-forme Parcoursup.
Afin que le gouvernement soit à l’écoute des revendications des professeurs, ces derniers, en totale adéquation avec leurs propos, menaçaient corriger différemment les copies du bac cette année : « certains d’entre nous ont déclaré leur intention de sur-évaluer les copies de philosophie afin de protester symboliquement contre la logique d’hyper-sélection mise en œuvre par Parcoursup. Ils appellent leurs collègues à suivre ce mouvement ».
Les prochaines semaines seront donc scrutées. Les problèmes liés à la mise en place de Parcoursup pourraient bien entraîner des perturbations de la rentrée.