Migrants de Nantes : à l’abri mais pas tirés d’affaire
Dix jours après l'évacuation de leur campement, les migrants du square Daviais, à Nantes, sont à l'abri. Pour l'instant…
Demi-victoire
Mi-septembre, après avoir longtemps demandé, à la préfète, l'organisation d'une table pour régler la situation des migrants, La Cimade, ainsi que la LDH, le MRAP et l’association de soutien au collectif enfants étrangers, déposaient une requête en référé-liberté au tribunal administratif de Nantes.
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Le 19 septembre, le tribunal rendait sa décision : « il enjoint notamment la préfecture de Loire-Atlantique et l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) de prendre en charge l’ensemble des personnes migrantes du square Daviais sous 48 heures » selon La Cimade, Bretagne-Pays de Loire.
Gymnases
Dès le 20 septembre, ce sont 698 personnes migrantes qui ont été évacuées du square Daviais et mises à l'abri dans cinq gymnases municipaux. Afin d'assurer un fonctionnement optimal au sein des structures municipales, l'association AURORE et l'ANEF Ferrer ont été missionnées par la Ville de Nantes. Cette dernière prend donc ses responsabilités dans la mise à l'abri de ces personnes migrantes. Cependant, la ville espère que le gouvernement prendra le relais.
Temporaire
« Je le redis solennellement, cette solution n’est que temporaire, l’État doit prendre le relais et créer des places en centre d’accueil pour les demandeurs d’asile (CADA) » expliquait la maire de Nantes, Johanna Rolland au lendemain de l'évacuation. 80% des personnes migrantes évacuées sont concernées une demande d'asile. Un relogement pérenne est espéré mais dans quel délai sera-t-il mis en place ? En attendant, les migrants restent dans l'incertitude la plus totale.