Les lycéens solidaires avec les « gilets jaunes »
Depuis vendredi dernier (30 novembre), la mobilisation lycéenne prend de l'ampleur. Ces derniers comptent bien grossir les rangs des « gilets jaunes ».
Non sens
« Nous sommes solidaires avec les gilets jaunes pacifistes. Nous voulons un mouvement intergénérationnel » explique Nabil Hedar, porte-parole national du Syndicat général des lycéens (SGL). Le projet de loi « pour une école de la confiance », prévu pour une application à la rentrée 2019, combiné à la vague de contestation des « gilets jaunes », a ravivé le mécontentement des lycéens : « Le gouvernement nous dit qu'il n'y a pas assez d'argent pour l'Education nationale et il crée un service national universel à 8 milliards d'euros. Il nous dit qu'il n'y a pas assez de moyens et il supprime des postes de professeurs… Le service public de l'Education nationale est en alerte rouge » selon le porte-parole national du SGL.
Police partout ?
Outre le manque de moyens financiers et humains très régulièrement dénoncés, l’introduction au sein du Lycée Maurice Utrillo (Stains) d’un ancien membre de la gendarmerie au poste de proviseur-adjoint fait naître de vives inquiétudes : « les jeunes sont inquiets de voir se profiler l’idée d’une police dans les lycées. Cette mesure risque de donner lieu à des dérives » indique le syndicat lycéen FIDL. Un problème de plus venant s'ajouter à tous les griefs ayant causé des blocages de lycées et d'Universités cette année. Loi ORE, réforme du bac, du Lycée professionnel, Parcoursup', la FIDL ne s'est pas sentie écoutée : « la FIDL s’est faite force de proposition, sans qu’aucune de ses propositions ne soient entendues et ce, malgré la forte mobilisation (dans les universités notamment) ».
Mobilisation
Le SGL comme la FIDL appelle à une mobilisation générale dès aujourd'hui (6 décembre) et les lycéens pourraient être nombreux à répondre à l'appel : « Nous sommes convaincus que plus de lycées se lèveront. Si le gouvernement annonce des mesures fortes, alors nous appellerons à cesser la mobilisation. La mobilisation est entre leurs mains » selon Nabil Hedar. Une mobilisation qui pourrait devenir problématique pour le gouvernement qui a déjà fort à faire avec les « gilets jaunes ».