Les étudiants appellent à rejoindre les « gilets jaunes »

 Les étudiants appellent à rejoindre les « gilets jaunes »

GEORGES GOBET / AFP


La hausse des frais d’inscription à l’université pour les étudiants étrangers pousse les étudiants et lycéens à rejoindre le mouvement des « gilets jaunes ».


Hausse généralisée ?


« Ce projet, qui s'inscrit dans une politique générale d'accroissement des inégalités, ne sera jamais appliqué en France » selon la coordination d’action interuniversitaire.


Ce dont il est question est le projet du gouvernement d’augmenter considérablement les frais d’inscription à l’université pour les étudiants étrangers, et ce, dès la rentrée 2019.


Une hausse qui fait craindre donc une « hausse des frais d’inscription généralisée » à tous les étudiants. Ce qui irait dans le sens des réformes entreprises durant l’année 2018, à savoir la réforme du bac et Parcoursup’ notamment, accusées par les étudiants, lycéens mais également professeurs, de participer à la sélection à l’entrée des universités.


Carré rouge


Un nouveau signe distinctif risque de fleurir dans les manifestations françaises. Les étudiants français ont repris le « carré rouge », « notamment utilisé par les étudiants canadiens, est devenu le symbole de la mobilisation pour une université sans barrière sociale ou nationale à l’entrée » indiquent-ils.


L’objectif est donc clair, conserver un enseignement supérieur accessible à tous, indifféremment des différences économiques ou sociales, et donc accessible financièrement : « Cette mesure est donc bien un pas de plus vers la marchandisation de l'enseignement et nous refusons ce modèle ».


Avec les « gilets jaunes » ?


« Nos luttes s'inscrivent dans un même mouvement, celui d'une exigence de justice sociale » faisant référence ici au combat des « gilets jaunes ».


Ainsi les étudiants veulent que leur mouvement, contre la hausse des frais d’inscription universitaires pour les étudiants étrangers hors CEE, s’inscrive dans la durée comme celui des « gilets jaunes ».


« Nous appelons toutes et tous les étudiants, enseignants et autres membres de la communauté universitaire à se retrouver, tous les samedis, tant que ne sera pas garantie la gratuité de l'accès à l'université, afin qu'elle puisse jouer son rôle d'émancipation ».


Si cet appel est entendu et suivi, le gouvernement, qui est déjà en mauvaise posture, aurait fort à faire avec cette jeunesse très déterminée.