Des femmes yéménites témoignent de la situation
Dalia Qassim, Laila Ashabibi et Aisha Thawab…Elles sont trois femmes yémenites et poursuivent une tournée européenne (Madrid, Genève, Paris, Bruxelles, Londres) pour évoquer la situation sur place. Elles évoquent les femmes qui doivent passer leurs journées sur place à chercher de l'eau, de la nourriture ou de médicaments.
Leurs voix sont un peu éraillées par l'émotion. Elles sont 3 et sont venus à Paris pour rencontrer la presse mais aussi des responsables de l'Etat Français. Leurs témoignages que nous avons pu recueillir sont édifiants. Aisha Thawab, présidente de la fondation Abs à Hajjah, revient pour nous sur le quotidien d'une femme en zone de guerre.
Pour sa part, Laila Alshabibi est une défenseuse des droits des femmes et Directive Exécutive de To Be Foundation for Rights and Freedoms. Elle, qui tente de changer la situation sur place, évoque la vie à Aden pour les femmes et les difficultés qu'elles rencontrent.
Enfin, Dalia Qassim, est cofondatrice et Directrice de la Fondation Hodaidah Girls. L’organisation travaille avec les femmes et met en œuvre des programmes humanitaires et de développement. Hodaidah, c'est le centre névralgique de la guerre au Yémen. Une ville qui est pilonnée depuis 4 ans. Comme nous l'indique Dalia, "la situation est bien pire que ce qu'on veut bien croire"
Le Yémen est traversé par une guerre depuis 4 ans. Selon Jon Cerezo, responsable des campagnes humanitaires chez Oxfam France, "80% de la population est en besoin humanitaire. 14 millions sont en risque de famine". Face à cette situation, Oxfam appelle au cessez-le-feu et surtout a mis en place une pétition en ligne pour demander à la France d'arrêter la vente d'armes.