300 enfants de djihadistes non localisés par l’Etat français
Ils seraient quelque part, entre la Syrie et l’Irak. Le gouvernement a déclaré à la presse ne pas savoir précisément où ces 300 enfants français se trouvaient.
C’est un aveu plutôt franc de la part du gouvernement. La semaine dernière, le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Laurent Nunez, a concédé « ne pas savoir très bien » où se trouvait la majeure partie des enfants de djihadistes français, soit 200 à 300 d’entre eux, sur les 500 recensés en Syrie et en Irak.
Depuis 2015, une centaine serait revenue en France et une « petite partie » se trouverait en prison. C’est donc sur le nombre d’enfants restant que le gouvernement a avoué son approximation : « Quant aux autres, pour l’instant nous n’avons pas spécialement de nouvelles les concernant. On peut penser qu’un certain nombre d’entre eux sont décédés dans le cadre des conflits », a expliqué Laurent Nunez au micro de « Complément d’enquête », sur France 2.
Autre donnée révélée par le secrétaire d’Etat à l’Intérieur : sur ces 500 enfants, 150 seraient nés en Syrie ou en Irak, lorsque les autres seraient nés en France avant d’avoir suivi leurs parents dans cette zone.
Cas par cas
Une petite dizaine d’enfants ont été récemment rapatriés conjointement par des diplomates, des médecins et des militaires. Ils sont 95 au total depuis 2015, selon les chiffres officiels. Dans 9 cas sur 10, ces enfants ont moins de 10 ans.
Il s’agit d’opérations toujours délicates, étant donnée la situation sur place, mais qui posent également la question de la politique à adopter en la matière. Le gouvernement a pour l’instant décidé de faire « du cas par cas », en mettant la priorité sur les mineurs « les plus vulnérables ».