(video) Habib Dechraoui : « Notre ligne de mire est de réunir les gens »
Fort de sa 14ème édition, le directeur du festival pluridisciplinaire, Arabesques revient pour nous sur la particularité de cet évènement qui se déroule du 10 au 22 septembre à Montpellier. Un rassemblement qui est devenu au fil des ans, la plus grande manifestation culturelle sur le monde arabe en Europe.
Quelles sont les nouveautés de cette 14ème édition du Festival Arabesques ?
Tout d’abord, on confirme le festival pour le mois de Septembre. Ensuite, on a fait le choix d’installer le festival durant deux week-ends cette année. On a également réaménagé la médina par les élèves du CFA de Montpellier.
Pourquoi ce choix de deux week-ends de festival ?
Jusqu’à présent, on mettait 10 jours pour monter l’ensemble des structures du festival pour 4 jours. On était un peu frustré. L’idée a muri depuis quelques années pour que ca dure plus longtemps. On le fait cette année.
Comment qualifieriez-vous les bénévoles qui accompagnent le festival depuis de nombreuses années ?
C’est une famille. Elle s’est agrandie avec le temps. On a commencé avec 5 membres actifs et aujourd’hui, c’est 100 bénévoles qui sont avec nous. Ce ne sont pas que des bénévoles, ce sont des activistes de la culture qui viennent de partout en France et même de l’étranger. C’est l’âme du festival
Quel est le budget du festival et combien y a t’il de participants ?
Le budget d’Arabesques est aux alentours de 500 000 euros. A travers les déambulations, les contes, les concerts, les ateliers pour enfants, etc.., on est sur 200 000 participants. Dire qu’on avait commencé avec 1500 personnes, lors de la première édition ! C’est un festival en pleine expansion mais qui n’a pas vocation à devenir plus gros. On veut rester sur ses 12 jours mais renforcer l’offre artistique, culturelle dans la ville de Montpellier, le département de l’Hérault et la région Occitanie.
Pouvez-vous nous expliquer ce que sont les caravanes Arabesques ?
Ce sont des programmations que nous faisons dans l’année que l’on ne fait jamais seul. On les fait toujours en coproduction sur d’autres festivals. On en compte 25 toute l’année, dans la région Occitanie. Ainsi, la caravane Arabesque devient mobile dans le Gard, la Lozère, l’Aveyron.
Avez-vous eu des difficultés financières ou politiques, notamment avec le Rassemblement National ?
Nous n’avons que faire de ce parti xénophobe, raciste, islamophobe, antisémite. Cela ne m’intéresse pas. Notre ligne de mire est de réunir les gens. On a choisi ce chemin là. Les hommes politiques de cette région ont toujours soutenu le festival. Nous avons réussi à imposer ce festival peu conventionnel dans le paysage culturel français et à en faire la plus grande manifestation culturelle sur le monde arabe en Europe.