26 candidatures retenues en vue de la présidentielle
L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a annoncé mercredi 14 août la liste préliminaire des candidats à la présidentielle anticipée : sur la centaine de candidatures initiales, 26 candidats ont finalement été retenus, soit un candidat de moins qu’en 2014. En voici les noms.
Après vérification des parrainages parlementaires et populaires, les dossiers de candidatures retenus par l’ISIE, sous réserve de recours devant le Tribunal administratif (en première instance et en appel jusqu'au 31 août), sont donc les suivants :
– Mongi Rahoui (député gauche radicale Watad)
– Mohamed Abbou (ex ministre chargé de la réforme de l’administration, chef du parti Attayar)
– Abir Moussi (chef du PDL, formation nostalgique de l’ex RCD)
– Nebil Karoui (homme d’affaires PDG de Nessma TV)
– Lotfi Mraihi (fondateur de l’UPR)
– Mehdi Jomaa (ancien Premier ministre, chef du parti Al Badil)
– Hamadi Jebali (ancien Premier ministre Ennahdha / troïka)
– Hamma Hammami (gauche radicale, ancien porte-parole du Front populaire)
– Moncef Marzouki (ancien président de la République, chef du Harak)
– Abdelkerim Zbidi (ministre démissionnaire de la Défense)
– Mohssen Marzouk (chef du parti Machrou Tounes)
– Mohamed Nouri
– Hechmi Hamdi (chef du parti Al Mahabba)
– Abdelfattah Mourou (vice-président de l’Assemblée, Ennahdha)
– Omar Mansour (ancien ministre de la Justice, ancien gouverneur de Tunis)
– Youssef Chahed (actuel chef du gouvernement, chef du parti Tahya Tounes)
– Kais Saïd (juriste constitutionnaliste)
– Elyes Fakhfekh (ancien ministre des Finances)
– Slim Riahi (homme d’affaires, chef du parti UPL)
– Salma Elloumi (femme d’affaires, ancienne ministre du Tourisme, ancienne chef de cabinet du président Béji Caïd Essebsi)
– Said Aidi (ancien ministre des Transports)
– Safi Said (écrivain et journaliste)
– Neji Jalloul (ancien ministre de l’Education nationale, ex proche Watad, puis ex Joumhouri, puis ex Nidaa Tounes)
– Hatem Boulabyar (homme d’affaires, ancien membre du Conseil de la choura d’Ennahdha)
– Abid Briki (gauche proche de l’UGTT, ancien ministre de la Fonction publique)
– Saifeddine Makhlouf (avocat, proche du courant salafiste)
En 2014, l’ISIE avait pour rappel retenu 27 candidatures sur les 77 présentées. Un chiffre stable donc, y compris pour la très faible représentation féminine, avec deux femmes seulement pour ce scrutin de 2019.
Lors du point presse, le président de l’Instance, Nabil Baffoun, a par ailleurs indiqué que pas moins de 71 dossiers de candidatures ont été refusés. Des candidatures fantaisistes pour la plupart, faites par des citoyens ordinaires, en l’absence soit des parrainages nécessaires, soit de la caution de 10 mille dinars tunisiens non remboursables.
Si aucun nom ne fait réellement figure de favori, quelques noms ont clairement davantage de chances de l’emporter au premier tour, à en croire les sondages ainsi que les échos de la rue tunisienne, dont Youssef Chahed, Abdelfattah Mourou, Abdelkrim Zbidi, Nabil Karoui, et Kais Saïd.