Début des épreuves du très contesté nouveau bac
C'est cette semaine que commencent les épreuves du nouveau bac, malgré le fait que certains enseignants aient dénoncé de multiples dysfonctionnements.
Nouvelle formule
C'est donc cette semaine (20 au 28 janvier) qu'est lancée la nouvelle forme du bac pour les élèves de première. Les épreuves du bac 2021 s'étaleront sur deux ans et les premières épreuves communes de contrôle continu (E3C), concernant l’histoire-géographie, l’anglais et les mathématiques, ont donc lieu cette semaine dans tous les lycées français. Le problème c'est que plusieurs syndicat de l'éducation dénoncent une impréparation de la part du ministère de l'éducation nationale qui pourrait aussi lésés les élèves que les professeurs.
Menace de boycott
« Il faut supprimer la première session des épreuves communes, sinon ce sont les élèves qui vont payer le prix fort de ce nouveau bac, dont l’organisation est bâclée » déclarait Claire Guéville, secrétaire nationale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, début janvier. Les syndicats CGT Éduc'action, le SNES, le SNEP et SUD éducation demandent « l'abandon définitif des épreuves communes de contrôle continu (EC3) du deuxième trimestre en classe de première ». Ces derniers pointent les différents problèmes liés à la « précipitation » de la préparation de ces épreuves. Et notamment un problème technique retardant l’ouverture de la BNS (Banque Nationale de Sujets), les enseignants n'ayant « pu avoir connaissance des différents sujet possibles que 15 jours avant les vacances d'Hiver, ce qui rend illusoire une bonne préparation de leurs élèves ».
Pas de simplification
Manque d'informations, retard des banques de sujets, incertitude sur le déroulement des corrections, les syndicats note de réelles complications, contrairement à ce qu'annonçait le ministère de l'éducation nationale en mettant en place ce nouveau bac. « Remuscler le baccalauréat général et technologique », « Simplifier un examen devenu trop complexe », « En faire un véritable tremplin vers la réussite dans l'enseignement supérieur », les promesses du gouvernement ne semblent pas convaincre les syndicats qui restent fermement opposés aux réformes du baccalauréat et du lycée général et technologique qui, selon eux, « accentuent encore le tri social des élèves » : « Ce phénomène déjà largement à l'oeuvre, avec la mise en place de la sélection à l'entrée de l'université, est encore amplifié par l'introduction du contrôle continu dans l'examen du baccalauréat ».
Grève des surveillances des épreuves, rassemblements devant des lycées franciliens, de nombreuses actions sont déjà prévues et risquent de perturber le début des épreuves de ce nouveau bac.