53 pays en situation d’insécurité alimentaire

193 millions de personnes connaissent des niveaux critiques d’insécurité alimentaire aiguë en 2021. Un chiffre qui a doublé en cinq ans.

C’est un rapport alarmant publié hier par le réseau d’information sur la sécurité alimentaire. Il s’agit d’un programme financé, entre autres, par les Nations unies. Cette étude concerne les populations de 53 pays à travers le globe.

Parmi les plus touchés : la République démocratique du Congo, l’Afghanistan, l’Ethiopie, le Yémen et le Nigeria. Les raisons invoquées sont les conflits, le dérèglement climatique et la crise économique, liée notamment à la pandémie de covid-19.

Besoin d’aide d’urgence

Avant même la guerre en Ukraine, l’insécurité alimentaire aiguë avait atteint un nouveau sommet en 2021, frappant près de 40 millions de personnes supplémentaires.

L’an dernier, 193 millions de personnes dans 53 pays avaient un besoin d’aide d’urgence pour survivre. Cela signifie que, même avec une assistance, beaucoup ont souffert de malnutrition aigüe.

En Éthiopie, au Soudan du Sud ou à Madagascar, plus d’un demi-million de personnes ont par exemple eu besoin d’une « action urgente pour éviter l’effondrement généralisé des moyens de subsistance, la famine et la mort », ce chiffre ayant été multiplié par six depuis 2016.

Exportations de céréales

L’invasion russe de l’Ukraine promet d’aggraver les fragilités des pays très dépendants des exportations de céréales ou d’engrais russes et ukrainiens, comme la Somalie. De même que la sécheresse qui frappe la Corne de l’Afrique en ce moment.

Les projections pour 2022 sont donc très inquiétantes. A ce stade, les chiffres dont on dispose ne concernent que 42 pays. Et déjà, le réseau d’information sur la sécurité alimentaire estime que 181 millions de personnes pourraient souffrir d’insécurité alimentaire aiguë cette année.

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