441 personnes expulsées de leur logement depuis le 10 juillet
Bidonvilles de Nice, St-Herblain ou encore Rosny-sous-Bois. Plus de 400 personnes ont été expulsées depuis la levée de l’état d’urgence. Aucune solution de relogement n’a été prévue par les autorités.
La fin de la trêve hivernale, c’était il y a à peine un mois. Et déjà les chiffres des expulsions locatives sont en très forte hausse.
L’instauration de l’état d’urgence sanitaire avait eu pour conséquence de prolonger la trêve hivernale, qui habituellement se termine le 31 mars. Un choix politique ayant pour but de mieux protéger les populaires précaires du Covid.
Or, depuis le 10 juillet dernier, date de la levée de l’état d’urgence sanitaire, au moins 441 personnes ont été expulsées de leurs logements dans une dizaine de bidonvilles à travers la France. 2 000 autres personnes devraient l’être en août, selon les prévisions de ces mêmes associations.
Contexte sanitaire déjà très anxiogène
Le Collectif des Associations Unies a envoyé une lettre aux ministres de la Santé, de l’Intérieur et du Logement. Pour dénoncer cette hausse des expulsions locatives visant les plus démunis. Ces derniers pourraient, selon le collectif, « ne plus avoir accès aux soins. Dans un contexte sanitaire déjà très anxiogène …».
En effet, lorsque des familles partent s’installer ailleurs, tout le travail associatif qui avait été fait en matière d’accès aux droits et aux soins est à recommencer…
« La fin de l’état d’urgence sanitaire doit être l’occasion d’un changement d’échelle ambitieux et nécessaire pour en finir avec le sans-abrisme et le mal-logement », écrivent les associatifs dans un communiqué.
Le Collectif des Associations Unies réitère ses 15 mesures à adopter d’urgence. « Pour transformer l’essai et éviter d’ajouter de la misère à la crise économique et sociale ».
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