2020, « pire année de l’histoire »

 2020, « pire année de l’histoire »

Le magazine américain « Time » a considéré l’année 2020 comme étant la pire année de l’histoire, du moins pour la plupart des personnes vivantes aujourd’hui, qui n’aurait rien vu de pareil. Si cette déclaration se veut sensationnelle et semble occulter la situation de nombreux pays plongés depuis bien des années dans la détresse, pour nombre d’entre nous, nous n’allons pas oublier 2020 de sitôt. Elle marquera plusieurs générations pour longtemps, en raison d’une pandémie qui a coûté la vie à près de 2 millions de personnes à travers le monde, en seulement une année. 

 

La pandémie Covid-19 a radicalement changé les habitudes de l’humanité dans les quatre coins de notre planète, et a fondamentalement impacté les économies et les structures sociales de tous les pays. 

Au-delà des personnes décédées, la crise Covid-19 a augmenté sensiblement le nombre de pauvres, des personnes en souffrance psychologique, elle a aggravé les maladies chroniques et a fortement creusé l’écart entre les nantis et les pauvres, faisant des inégalités l’un des fléaux majeurs que l’humanité devra affronter dans les années à venir.

Cette crise inédite a révélé les insuffisances des capacités sanitaires, même au sein des pays les plus puissants. La planète n’a eu de solution que le confinement pendant plusieurs mois et le recours aux fameux gestes barrières élémentaires. 

Même si le Covid-19 a occupé esprits, agendas gouvernementaux et espaces médiatiques, l’année 2020 a connu d’autres événements marquants dont nous avons retenus quelques-uns : 

  • Echec de Donald Trump face à Joe Biden pour un deuxième mandat à la Maison Blanche, laissant le pays fortement divisé en deux, dans un contexte sanitaire et économique très difficile.
  • Finalisation in-extremis de l’accord sur le Brexit entre l’UE et le Royaume-Uni.
  • Normalisation des relations entre Israël et certains pays arabes sous le parrainage des Etats-Unis. Le bal a été ouvert par les Emirats arabes unis, suivis du Bahreïn, du Soudan et du Maroc, qui continue de soutenir la création d’un Etat palestinien.
  • Reconnaissance des Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur son Sahara et l’annonce de l’ouverture d’un consulat américain à Dakhla.
  • Révoltes aux Etats-Unis anti-racistes dans plusieurs Etats suite à la mort de George Floyd, un noir de 46 ans, immobilisé par le genou d’un policier sur son cou pendant 8 minutes et 46 secondes, lui ôtant la vie devant les caméras des portables des passants. Une image qui a ému la planète entière et qui a déclenché des manifestations et des heurts dans différentes capitales à travers le monde, remettant en surface le fléau qu’est le racisme.
  • Manifestations en France suite à l’article 24 du projet de loi sur la sécurité globale, visant à punir pénalement toute personne qui diffuserait le visage d’un policier à moins de le flouter.
  • Assassinat de l’enseignant Samuel Paty et manifestations dans certains pays musulmans à l’encontre du Président Emmanuel Macron pour avoir déclaré ne pas vouloir renoncer aux caricatures du prophète Mohammed. 
  • Soulèvement de la jeunesse à Hong Kong, amenant le pouvoir chinois à durcir les lois visant à contrôler les manifestations.
  • Travail forcé et surveillance accrue des Ouïghours, et leur internement dans des camps de concentration.
  • Tensions continues au Proche-Orient, entretenues par la forte rivalité entre l’Arabie saoudite et l’Iran et exacerbées par la remise en cause de l’accord sur le nucléaire iranien par l’administration Trump, les sanctions américaines contre l’Iran et l’assassinat du général iranien Ghassem Soleimani en Irak.
  • 137 pays se sont mis d’accord, sous la bannière de l’OCDE, pour la taxation des multinationales, notamment les GAFAM, amenant l’administration Trump à demander la suspension des négociations sur la taxation digitale. La France, quant à elle, a déclaré qu’elle appliquera une taxe quoiqu’il en soit. Le lancement d’un tel processus mettra fin à l’iniquité et l’évasion fiscale.
  • Sujets environnementaux enterrés par la pandémie. Et pourtant, si on n’y prend pas garde, le climat, la biodiversité, les énergies fossiles… peuvent être les catalyseurs d’autres formes de virus (et pandémies) plus graves pour lesquels il n’y a pas de vaccins.

En cette fin d’année 2020, il ne faut toutefois pas perdre espoir dans le génie humain, qui a pu en moins d’un an créer et produire un nouveau vaccin anti-Covid-19, en recourant tant à des techniques traditionnelles qu’à de nouvelles technologies. Espérons qu’ils soient efficaces et sûrs.

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