20 ans de réclusion pour l’un des artisans de l’attentat du Bardo
Mémorial improvisé devant l’entrée du musée
Qualifié de « très dangereux », Adel Ghandri a été condamné jeudi 19 juin à 20 ans de prison par la Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme au Tribunal de première instance de Tunis. Il avait joué un rôle clé selon l’enquête dans la logistique de l’attentat meurtrier du Bardo en 2015.
Ghandri ainsi qu’un contrebandier originaire de Ben Guerdane (gouvernorat limitrophe de Médenine) sont impliqués dans une opération de trafic d’armes depuis la Libye. Selon le parquet, des fusils d’assaut type AK-47 notamment, ayant servi dans l’attentat terroriste du musée du Bardo en 2015.
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Le bilan de l’attaque du musée du Bardo le 18 mars 2015 à Tunis fut pour rappel de 24 morts. 21 touristes de diverses nationalités, un agent des forces spéciales, et deux terroristes. 45 personnes y ont essuyé de graves blessures.
Un procès à rebondissements
Adel Ghandri avait déjà été condamné à la perpétuité en première instance. Une sentence sanctionnant son agression de membres du personnel de la Chambre criminelle au tribunal militaire de Tunis.
Fait inédit pour la justice tunisienne, l’installation de caméras diffusant les audiences en duplex à Paris fut alors décidée. Cela avait causé plusieurs réticences de la défense et un procès agité. La mesure en question était requise par les familles des victimes de l’attentat pour assister au huis-clos. Celles-ci sont en majorité françaises. Le compromis du streaming vidéo avait été trouvé à l’issue de longues négociations avec le ministère public tunisien. Cela a cependant provoqué une mutinerie chez les prévenus.
À la suite de cet attentat, le Syndicat national des agents de voyages en France, qui constitue le premier marché pour la Tunisie, avait enregistré une chute de 60 % des réservations.
Le 6 mars dernier, le dernier attentat-suicide en date en Tunisie avait fait 6 blessés près de l’ambassade américaine et 2 morts (les terroristes eux-mêmes).
