15 pays de l’UE demandent à Bruxelles un mécanisme de renvoi de migrants vers des pays tiers
À moins d’un mois des élections européennes, quinze pays de l’Union européenne appellent à de « nouvelles solutions » pour faciliter le transfert de migrants vers des pays hors de l’UE, y compris lors des opérations de sauvetage en mer. Parmi ces pays figurent l’Italie ou la Grèce, en première ligne sur les routes migratoires.
Ces pays, parmi lesquels figurent aussi la Finlande, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne ou encore la Roumanie, souhaitent aller au-delà du pacte migratoire récemment adopté par l’UE, qui vise à renforcer le contrôle de l’immigration en Europe. Dans une lettre consultée, ils demandent à la Commission européenne de « proposer de nouveaux moyens et de nouvelles solutions pour prévenir l’immigration irrégulière vers l’Europe ». Ils préconisent des mécanismes pour « détecter, intercepter et secourir les migrants en haute mer, et les transférer vers un lieu sûr dans un pays partenaire hors de l’UE, où des solutions durables pourraient être trouvées pour eux ».
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Parmi les exemples cités figure l’accord récent entre l’Italie et l’Albanie, permettant d’envoyer en Albanie des migrants secourus dans les eaux italiennes pour y traiter leurs demandes d’asile. Les signataires suggèrent également de renvoyer plus facilement les demandeurs d’asile dans des pays tiers pour examiner leurs demandes.
Multiplier les accords avec les pays tiers le long des routes migratoires
La législation européenne actuelle stipule qu’un immigrant arrivant dans l’UE ne peut être envoyé dans un pays extérieur à l’union que s’il a un lien suffisant avec ce pays tiers. Une règle qui exclut un accord similaire à celui du Royaume-Uni avec le Rwanda par exemple.
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Les pays signataires demandent également une réévaluation de l’application du concept de « pays tiers sûr » dans la législation européenne sur l’asile. Une telle réforme permettrait de multiplier les accords avec les pays tiers situés le long des routes migratoires en prenant exemple sur des partenariats existants, tels que celui avec la Turquie pour retenir les réfugiés syriens en 2016. Ils encouragent la création de « partenariats globaux, mutuellement bénéfiques et durables avec les principaux pays partenaires situés le long des routes migratoires ».
Ces propositions, adressées à la future Commission européenne, interviennent alors que les sondages prédisent une montée des partis anti-immigration aux prochaines élections européennes. Les quinze pays signataires sont la Bulgarie, la République tchèque, le Danemark, la Finlande, l’Estonie, la Grèce, l’Italie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne et la Roumanie.